
Certes, dans toutes structures, même les plus souples et vivantes, on retrouve des normes sociales qui méritent réflexions, ce que ne s’empêchera pas de faire le hacker. Pour autant, quand le hacker social cherche à désamorcer des structures nuisibles, il doit lui-même être capable de calculer, de prévoir, d’anticiper, ne serait-ce que pour comprendre les calculs rigides sur lesquels il travaille. C’est un peu comme certains arts martiaux orientaux : on n’oppose pas une force contre la force de l’adversaire, on essaye de retourner la force que l’adversaire incline sur nous. Le hacker social est en quelque sorte, dans ce cadre, un « contre-manipulateur ». Or, dans une structure accidentelle, un contre-manipulateur, qui n’a pas à contrer de manipulations véritables, devient à son tour un manipulateur. Il calcule dans des sphères où il n’est pas question de calculer. C’est pour cela que celui-ci n’a pas à hacker dans des structures familiales ou amicales, on ne hacke pas des structures souples, car dès lors on participe à sa rigidité. On ne débride pas ce qui n’est pas bridé.
Pour autant, le hacker social peut tout à fait travailler dans ces structures souples. Après tout, il s’agit de son doux foyer, alors il ne travaille pas en tant que « contre-manipulateur », mais davantage en tant que créateur. Créateur de quoi ? De passerelles. Il créé des connexions, des possibilités de rencontres, toujours dans la visée de l’épanouissement individuel et collectif. Il veille d’autant plus à ce que ces passerelles soient souples et non rigides.
Le hacker social peut donc se définir, entre autres, comme un contre-manipulateur, mais il ne se réduit pas à cette « contre-manipulation ».http://www.hacking-social.com/2015/10/01/reintroduction-au-hacking-social/
Le hacker social peut donc se définir, entre autres, comme un contre-manipulateur, mais il ne se réduit pas à cette « contre-manipulation ».http://www.hacking-social.com/2015/10/01/reintroduction-au-hacking-social/